LES DESSOUS DE LA POLITIQUE DE L’ONCLE SAM* DE NOAM CHOMSKY

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Comme d’habitude, je commencerai par la page recto du livre. Encore une fois, il s’agit du résumé textuel et j’encourage tout le monde à acheter ce merveilleux livre.

La politique étrangère des Etats Unis ( USA) d’Amérique depuis la seconde guerre mondiale expliquée par Noam Chomsky, :

- au Vietnam, de dépit de ce que chacun croit- de droite ou de gauche -, les USA n’ont pas perdu la guerre : ils ont laissé un pays en ruine, divisé, qui ne pourra jamais plus s’imposer dans cette région de l’Asie.

- partout en Amérique Latine, les Américains se sont affairés minutieusement à écraser toute vélléité populaire à constituer des mouvements de travailleurs fondés sur la solidarité. Seuls sont encouragés et entretenus les gouvernements qui répondent adéquatement aux intérêts économiques nord-américains.

- Quant à l’Europe de l’Est, ses perspectives de développement sont peu encourageantes. L’Ouest a déjà planifié de la maintenir délibérément en position tiers-mondiste afin de pouvoir l’exploiter en toute impunité.

Mais, entre le peuple américain et le gouvernement de Washington, qui applique avec constance cette politique étrangère, s’élève un mur fait de double langage. Il sert à duper et à contrôler la population des USA grâce à la complicité des médias. Court, accessible et très incisif, ce livre présente un condensé de la pensée politique de Noam Chomsky, ce grand universitaire et militant libertaire, l’auteur vivant le plus souvent cité dans le monde entier.

En ce qui me concerne tous les jours, nous entendons parler du gouvernement américain ? Comment expliquer une telle popularité ? Fait-il de bien à ce point là ? A moins que ce soit le contraire ? Mon but avec ce résumé textuel est toujours le même : conscientisation et éducation des citoyens ; les engagés dans la transformation et l’action. Je terminerai par des commentaires personnels. Je vous encourage à aller jusqu’au bout de votre lecture et de conserver ce texte pour l’étude familiale car ces propos ne sont pas largement véhiculés. Nous traiterons à la fois de : des principaux objectifs de la politique étrangère américaine, des dévastations à l’étranger et du lavage de cerveau à domicile. Noam à écrit de nombreux ouvrages sur les événements contemporains. Dans une société plus saine, ses efforts inlassables en faveur de la justice lui auraient depuis longtemps valu le prix Nobel de la Paix, mais le Comité s’obstine à vouloir l’attribuer à des gens comme Henry Kissinger..

AVERTISSEMENT : Si vous considérez habituellement les USA comme les défenseurs de la démocratie et de la liberté dans le monde, le texte vous choquera et vous surprendra.

1- LES PRINCIPAUX OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE AMÉRICAINE.*

« La Seconde Guerre Mondiale fut la vraie plaque tournante des relations entre les USA et les autres pays et c’est donc là que nous commencerons.

Alors que la plupart de nos rivaux industriels ont été soit sévèrement affaiblis, soit complètement anéantis par la guerre, les USA, eux ont tiré un profit énorme. Notre territoire national n’a jamais subi la moindre attaque (jusqu’au 11 septembre 2001), et la production américaine a plus que triplé. Les planificateurs américains- depuis ceux du secrétariat d’Etat jusqu’à ceux du Conseil des Relations Etrangères (CFR), se mirent d’accord pour dire que la domination des USA devrait être maintenue. Mais il y avait tout un éventail d’opinions quant à la manière de la faire. A l’une des extrémités, celle de la ligne dure, celui du Conseil de la Sécurité Nationale ( NSC 68). Cette ligne aurait exigé « un esprit de sacrifice et de discipline «  de la part des USA-d’énormes dépenses militaires et des restrictions dans les services sociaux. Cela aurait donné lieu à trop de dissidence interne. Tournons-nous vers l’autre position extrême, celle des colombes. Georges Kennan, figure de proue, était l’un des planificateurs américains…et il joua un rôle considérable dans le modelage du monde d’après-guerre. Le document ( PPS23) Etude sur la planification politique- fut rédigé par lui en 1948- un bref résumé : nous devrions cesser de parler d’objectifs vagues et irréalistes tels que les droits de la personne, l’élévation du niveau de vie et la démocratisation. Le jour n’est pas très loin où nous serons obligés d’agir directement en termes de rapports de force. Par conséquent, moins nous nous embarrasserons de slogans idéalistes, mieux cela vaudra. « 

Le PPS 23, naturellement était un document ultra-secret. Pour apaiser le peuple, il fut nécessaire de claironner des «  slogans idéalistes ».

Kennan faisait observer qu’une des préoccupations majeures de la politique étrangère américaine devait être «  la protection de nos matières premières- Amérique Latine. Il se devait de combattre la dangereuse hérésie suivante : «  l’idée selon laquelle le gouvernement est directement responsable du bien être du peuple ». Les planificateurs américains appellent cette idée le communisme. Kennan expliqua les moyens à utiliser pour se protéger contre cet ennemi public, cette hérésie : «  la réponse finale pourrait être déplaisante, mais… nous ne devrions pas avoir de scrupules devant l’exercice d’une répression policière par les gouvernements locaux. Cela n’a rien de honteux, vu que les communistes sont avant tout des traîtres. ». Au cours de la Deuxième guerre mondiale, des groupes d’études du secrétariat d’Etat et du CFR élaborèrent des plans concernant le monde d’après-guerre, et ce, en fonction de ce qu’ils appelèrent la «  Grande Zone ». i,e, l’ensemble des régions qui devaient être subordonnées aux besoins de l’économie américaine. Cette Grande Zone devait inclure l’hémisphère occidental, l’Europe de l’Ouest, l’Extrême Orient, l’ancien empire britannique( en plein démantèlement) , les ressources énergétiques incomparables du Moyen Orient, le reste du Tiers monde et dans la mesure du possible, la planète toute entière. Chaque région du Nouvel Ordre Mondial se vit attribuer une fonction spécifique. Les pays industrialisés devaient être guidés par les « grands ateliers », à savoir l’Allemagne et le Japon.

Le Tiers Monde devait remplir sa fonction majeure en tant que source de matières premières et marché «  pour les sociétés capitalistes industrielles. Il devait être exploité en vue de la reconstruction de l’Europe et du Japon. La guerre du Vietnam découla de la nécessité de garantir ce rôle de soutien. Les nationalistes vietnamiens refusèrent de s’y conformer, de sorte qu’il fallut les écraser. La menace ne consistait pas en ce qu’ils allaient conquérir un autre pays, mais en qu’ils pouvaient représenter un dangereux exemple d’indépendance nationale susceptible d’inspirer d’autres nations de la région. Le gouvernement américain avait deux rôles majeurs à jouer. Le premier était d’assurer la sécurité des vastes étendues de la Grande Zone et cela demandait une attitude très intimidante. Le second rôle du gouvernement était d’organiser un système public de subventions à l’intention des industries de technologie de pointe. Pour diverses raisons, on opta en général pour la méthode des dépenses militaires. Les secteurs de l’économie américaine qui sont capables de se défendre sur le plan international sont en premier lieu ceux qui reçoivent des subsides de l’Etat : l’agriculture capitaliste intensive ( l’agrobusiness), les industries de technologie de pointe, l’industrie pharmaceutique, la biotechnologie… Il en est de même pour les autres sociétés industrielles. Le gouvernement paie avec des deniers publics la recherche et le développement et, surtout par le biais militaire, ouvre un grand marché garanti par l’Etat pour une production de gaspillage. Le système privé s’en charge. Ce système de subventions publiques et de profits privés porte un nom : la libre entreprise. L’ordre traditionnel de droite devait être restauré : le monde des affaires dominant, les travailleurs divisés et affaiblis et le fardeau de la reconstruction placé carrément sur les épaules des classes laborieuses et des pauvres. L’obstacle majeur à ce plan, c’était la résistance antifasciste, de sorte que nous l’écrasâmes partout dans le monde, la remplaçant souvent par des fascistes et des collaborateurs nazis. Parfois, il fallait recourir à une violence extrême, mais en d’autres occasions, on put y arriver par des mesures plus souples, en faussant des élections ou en retardant des livraisons de vivres désespérément nécessaires.

Les planificateurs américains reconnurent que la « menace » qui planait sur l’Europe n’était pas l’agression soviétique, mais plutôt la résistance antifasciste reposant en grande partie sur les travailleurs et les paysans, avec ses idées démocratiques radicales, ainsi que le pouvoir politique et l’attrait des partis communistes locaux. Pour empêcher un effondrement économique qui aurait accru leur influence, et pour reconstruire les économies capitalistes des Etats de l’Europe occidentale, les USA instaurèrent le plan Marshall ( par lequel, entre 1948 et 1951, l’Europe reçut plus de 12 milliards en prêts et allocations, sommes qui servirent à acheter un tiers des exportations américaines vers l’Europe durant l’année de pointe, 1949).

L’Italie a été une des zones principales de la subversion de la CIA, dès la fondation de l’agence. La CIA s’inquiétait de ce que les communistes eussent pu s’emparer du pouvoir de façon légale au cours des élections cruciales de 1948. Un grand nombre de techniques furent utilisées, y compris la restauration de la police fasciste, le démantèlement de syndicats et le blocage des vivres. Mais il n’était pas évident que le parti communiste put être battu.

En Grèce, les troupes britanniques attendirent le retrait des nazis pour faire leur rentrée. Elles imposèrent un régime corrompu qui suscita un regain de résistance, et la Grande Bretagne, dans son déclin d’après-guerre, fut incapable de conserver le contrôle de la situation. En 1947, les Usa prirent les choses en main, soutenant une guerre qui fit environ 160,000 morts. Ce fut une guerre totale avec torture, exil politique pour des dizaines de milliers de Grecs, « camps de rééducation » pour des dizaines de milliers d’autres, démantèlement de syndicats et impossibilité de retour à une politique indépendante. Le succès de notre opération de défense de la Grèce contre sa propre population servit de modèle à la guerre du Vietnam. Les conseillers de Reagan utilisèrent exactement le même schéma en parlant de l’Amérique centrale et la méthode fut appliquée dans de nombreux autres endroits. Un coup d’Etat fasciste en Colombie, inspiré par celui de Franco en Espagne, ne souleva guère de protestations de la part du gouvernement américain. Mais le premier gouvernement démocratique de l’histoire du Guatémala, qui s’inspirait du New Deal de Roosevelt, éveilla une hostilité implacable chez les américains. En 1954, la CIA machina un coup d’Etat qui transforma le Guatémala en un véritable enfer. Il a toujours été maintenu dans ces conditions depuis lors, avec interventions et soutien réguliers de la part des USA, particulièrement sous Kennedy et Johnson. Vu que les USA reprenaient la tâche où les nazis l’avaient laissée, il était parfaitement logique de faire appel à des spécialistes de la lutte contre la Résistance. Plus tard, lorsqu’il devint difficile ou impossible de protéger ces gens utiles en Europe, nombre d’entre eux ( y comprise Barbie, le Boucher de Lyon) furent envoyés en douce aux USA ou en Amérique latine, souvent avec l’aide du Vatican et de prêtres fascistes. Là, ils devinrent conseillers militaires des Etats policiers soutenus par les USA et qui avaient été modelés sur le 3e Reich . Ils devinrent également trafiquants de drogue, marchands d’armes, terroristes et « éducateurs »- enseignant aux paysans latino-américains les techniques de torture mises au point par la Gestapo. Parmi les « étudiants » des nazis, certains se retrouvèrent en Amérique centrale, établissant par conséquent un lien direct entre les camps de concentration et les escadrons de la mort- tout ceci grâce à l’Alliance d’après-guerre entre les USA et les SS.

La menace primordiale contre le Nouvel Ordre dirigé par les USA est le nationalisme du Tiers monde, appelé « ultranationalisme ». Ce sont des régimes répondant aux exigences populaires en faveur d’une amélioration immédiate du niveau de vie des masses et d’une production axée sur les besoins domestiques. Les planificateurs voient à ce que ces régimes n’existent pas ou sinon, de les écarter et d’installer à leur place des gouvernements qui favoriseront les investissements privés étrangers, la production axée sur l’exportation et le droit de réinvestir les profits hors du pays. Les USA s’attendent à devoir compter sur la force, et nouent des alliances avec les militaires- «  les moins antiaméricains de tous les groupes politiques en Amérique latine », de sorte qu’on peut leur faire confiance pour écraser tous les groupes populaires indigènes qui échapperaient à leur contrôle. Une étude du système interaméricain publiée par ( RIIA), Royal Institute of International affairs) à Londres concluait : «  Alors que les USA ne s’intéressent à la démocratie que pour la forme, leur véritable engagement va à «  l’entreprise privée et capitaliste ». Lorsque les droits des investisseurs sont menacés, la démocratie doit s’effacer. Des gouvernements parlementaires furent supprimés ou renversés, avec le soutien des américains et parfois même leur intervention directe : ce fut le cas en Iran en 1953, au Guatémala en 1954 (et en 1953), au Brésil en 1964, au Chili en 1973, etc…

C’est la théorie de la pomme pourrie, les USA ne tolèrent pas le bon exemple. Concernant le renversement de la démocratie guatémaltèque en 1954, on fit remarquer : «  le Guatémala est devenu une menace grandissante pour la stabilité du Honduras et du Salvador. Sa réforme agraire est une puissante arme de propagande ; son vaste programme social d’aide aux ouvriers et aux paysans dans leur lutte victorieuse contre les classes supérieures et les grandes entreprises étrangères exerce un attrait puissant sur les populations de ses voisins d’Amérique centrale où prévalent des conditions similaires ».

Le monde à 3 côtés.

A partir du début des années 1970, le monde a dérivé vers le « trilatérisme »- 3 blocs économiques principaux qui sont en lutte l’un contre l’autre. Le 1e bloc est fondé sur le Yen, avec le Japon comme centre et les anciennes colonies japonaises à la périphérie. Pendant les années 1930 et 1940, le Japon l’avait surnommé la « sphère de coprospérité de la grande Asie orientale ». Le conflit avec les USA naquit de la tentation du Japon d’exercer dans sa zone le même genre de contrôle que celui exercé par les puissances occidentales dans la leur. On a permis que le Japon l’exploite, à la condition qu’il le fasse sous notre pouvoir suprême. Les planificateurs proposèrent que les USA encouragent le Japon à s’industrialiser, mais avec une restriction : les USA contrôleraient ses importations de pétrole. Jusqu’au début des années 1070, le Japon ne contrôlait toujours pas plus de 10% de son approvisionnement en pétrole. C’est une des principales raisons pour lesquelles les USA se sont intéressés de si près au pétrole du Moyen Orient. Les USA n’avaient pas vraiment besoin car jusqu’en 1968, l’Amérique du Nord occupait le premier rang parmi les producteurs mondiaux. C’est pourquoi nous avons maintenu des bases militaires aux Philippines. Elles font partie d’un système global d’intervention dirigé vers le Moyen Orient.

Le 2e bloc concurrentiel sérieux se situe en Europe et est dominé par l’Allemagne. Il fait un grand pas en avant avec la consolidation du Marché commun européen. L’économie de l’Europe est plus importante que celle des USA, sa population est plus nombreuse et plus instruite. Si jamais l’Europe parvient à s’unifier et à constituer une puissance à part entière, les USA pourraient devenir une puissance de second ordre.

Le 3e bloc est dominé par les USA et gravite autour du dollar. Récemment, il s’est étendu au Canada, notre principal partenaire commercial et il inclus maintenant le Mexique ( Alena). Ces accords sont destinés en premier lieu à favoriser les intérêts des investisseurs américains et ceux de leurs associés.

2- DEVASTATIONS À L’ÉTRANGER.*

Nous venons de voir ce qu’il en est concernant les effets sur la démocratie. Voyons ce qu’il en est au niveau des droits de la personne et du niveau de vie. Pour les droits de la personne, regardons l’Amérique Latine.

Une étude de Lars Schoultz, l’éminent spécialiste de droits de la personne de cette partie du monde, montre que «  l’aide américaine a eu tendance à affluer dans des proportions nettement plus grandes vers les gouvernements latino-américains qui torturent leurs citoyens. Cela ne dépend nullement de la quantité d’aide dont un pays a réellement besoin, mais uniquement de sa disposition à servir les intérêts des possédants et des privilégiés.

Qu’en est-il de l’élévation du niveau de vie ?

L’Alliance pour le Progrès du président Kennedy s’y serait attaqué mais le modèle de développement imposé fut axé prioritairement sur les besoins des investisseurs américains. Il fortifia et étendit le système déjà en vigueur selon lequel les latino-américains sont forcés de produire des récoltes destinées à l’exportation et de réduire les cultures de subsistance comme le mais et les haricots destinés à la consommation locale. Ce modèle de développement basé sur les exportations agricoles produit habituellement « un miracle économique » grâce auquel le PNB s’accroît , alors que la grande majorité de la population meurt de faim. Lorsque vous adoptez une telle approche, l’opposition populaire augmente inévitablement, et vous l’éliminer ensuite par la terreur et la torture. Voyons ce processus.

La 1e étape consiste à utiliser les forces de police. Elles jouent un rôle crucial, vu qu’elles sont capables de détecter le mécontentement très tôt et de l’éliminer avant qu’il soit nécessaire de faire appel à une « intervention chirurgicale majeure ».

La 2e étape, on utilise les militaires. Les USA ont toujours tenté d’établir des relations avec les militaires des pays étrangers, parce que c’est une des manières les plus efficaces de renverser un gouvernement désireux d’échapper à notre contrôle. C’est ainsi que furent jetées les bases des coups d’Etat militaires au Chili en 1973 et en Indonésie en 1965. Sous l’administration Kennedy, la mission des militaires latino-américains sous les ordres des USA passa de la « défense de l’hémisphère à la Sécurité interne », ( ce qui signifie en gros la guerre contre votre propre population). C’est aussi cette administration qui prépara la voie au coup d’Etat militaire au Brésil, en 1964, aidant à renverser la démocratie brésilienne qui devenait trop indépendante. Les USA fournirent un soutien enthousiaste au coup d’Etat, tandis que ses chefs militaires installaient un régime de sécurité nationale de type néo-nazi fondé sur la torture, la répression. Cela inspira une multitude d’initiatives similaires en Argentine, au Chili et partout dans l’hémisphère, à partir du milieu des années 1960 jusque dans les années 1980- une période extrêmement sanglante.

Le militaire procède de façon typique : il provoque d’abord un désastre économique, en suivant généralement les prescriptions des conseillers américains, et ensuite, il décide de confier l’affaire à des civils qui se chargeront de l’administration. Le contrôle militaire ouvert n’est plus nécessaire dès que de nouveaux moyens deviennent disponibles EX : des contrôles exercés par le biais du FMI ( qui comme la Banque Mondiale, prête aux nations du Tiers monde des fonds fournis en grande partie par les puissances industrielles). En échange de ses prêts, la FMI impose la « libéralisation » : une économie ouverte à la pénétration et au contrôle étranger, de sévères coupes dans les services destinés à l’ensemble de la population, etc… L’endettement et le chaos économique laissés par les militaires garantissent assez bien le respect des règles imposées par le FMI- à moins que des forces populaires n’essaient d’entrer dans l’arène politique, auquel cas les militaires peuvent être forcés de réinstaurer la « stabilité ».

Le Brésil est un cas instructif- très riche en ressources naturelles- mais grâce au coup d’Etat de 1964 et au « miracle économique », ( incluant torture, assassinats, et autres moyens de contrôle de la population, la situation actuelle de nombreux brésiliens se trouve probablement sur un pied d’égalité avec celle de l’Ethiopie. Le ministère brésilien de l’éducation rapporte que plus d’un tiers du budget de l’éducation va aux repas scolaires, parce que la plupart des étudiants des écoles publiques sont nourris par l’école ou ne mangent pas du tout. La situation est semblable dans toute l’Amérique latine. Rien qu’en Amérique centrale, le nombre de personnes assassinées par des forces soutenues par les américains depuis la fin des années 1970 s’élève à environ 200,000 et les mouvements populaires qui combattent pour la démocratie et des réformes sociales ont été décimés.

Prenons l’exemple de quelques pays où les USA (lire le gouvernement et non la population), par le biais de leurs organisations dévouées ont pris part à des meurtres parmi la population. Je vais essayer de vous épargner les pires horreurs données par le livre de M. Chomsky.

La crucifixion du Salvador.

Pendant de nombreuses années, répression, torture et assassinats furent perpétrés au Salvador par des dictatures installées et soutenues par notre gouvernement. Prenons l’exemple de Somoza, dictateur du Nicaragua, installé par les USA et qui perdait le contrôle de la situation. En plus, dans les années 1970 au Salvador, on assista au développement de ce qu’on appela des « organisations populaires »- associations, coopératives et syndicats de paysans, groupes d’études bibliques… et se transformant en groupe d’entraide, etc…Cela fit surgir la menace de la démocratie. L’archevêque Roméro du Salvador demanda de l’aide au président Carter, mais plus tard il fut assassiné par Roberto D’Aubuisson, un néo-nazi qui devint par la suite » chef à vie », du parti ARENA, en guise de récompense. Les journaux indépendants du Salvador, qui auraient été en mesure de rapporter ces atrocités avaient été détruits. Même s’ils appartenaient au courant dominant et favorisant les affaires, ils étaient encore trop indisciplinés au goût des militaires. On résolut le problème en 1980-81, lorsque le rédacteur en chef de l’un de ces journaux fut assassiné par les forces de sécurité ; l’autre s’enfuit en exil. Des jésuites furent assassinés par le Bataillon Atlacatl, un corps d’élite crée, entraîné et équipé par les USA. En décembre 1981, ce même bataillon prit part à une opération au cours de laquelle un millier de civils furent liquidés dans une orgie de meurtres, de viols et d’incendies. Dans la « démocratie encore jeune » qu’était le Salvador, on ramassait des adolescents d’à peine 13 ans au cours d’opérations de ratissage des bidonvilles et on les obligeait à devenir des soldats. On les endoctrinait à l’aide de rituels empruntés au SS nazis, dans lesquels figuraient brutalités et viols, afin de les préparer à des tueries souvent à connotation sexuelle et satanique. Dans l’ensemble, notre approche au Salvador a été un succès.

Donner une leçon au Nicaragua.

Pour les journaux américains, le Nicaragua ne présentait aucun intérêt aussi longtemps que le pouvoir tyrannique de Somoza n’était pas mis en question. Lorsqu’il fut menacé par les Sandinistes à la fin des années 1970, les USA essayèrent d’abord d’instaurer le « somozisme sans Somoza », leur dictateur nommé. On essaya de maintenir la Garde Nationale de Somoza en place comme assise du pouvoir américain. Ces soldats de la Garde Nationale changèrent de nom et devinrent les « contras » ou les « combattants de la liberté ». Reagan les utilisa pour déclencher une guerre terroriste à grande échelle contre le Nicaragua, la combinant avec une guerre économique encore plus mortelle. Pourquoi les USA se laissèrent-ils aller à de telles extrémités au Nicaragua ? Il était devenu un très bon exemple à suivre concernant leurs services à la population. Leurs voisins pourraient les remarquer et cela ne ferait pas l’affaire des USA. Le succès des réformes sandinistes terrifia les planificateurs américains. C’est ainsi que les USA lancèrent une attaque sur trois fronts contre le Nicaragua. Primo, nous exercames une pression extrême pour forcer la Banque mondiale et la Banque de développement interaméricaine à mettre fin à tous leurs projets et à leur assistance. Secundo, nous déclenchâmes la guerre des contras accompagnée d’une guerre économique illégale destinée à mettre fin à la menace d’un bon exemple. Tertio, nous utilisâmes des leurres diplomatiques pour écraser le Nicaragua. Lors de l’ouverture de la campagne électorale, les USA laissèrent entendre que l’embargo étranglant le pays ainsi que la terreur contra seraient maintenus si les sandinistes gagnaient les élections. Les sandinistes obtinrent quand même 40% des votes.

Les réalisations américaines en Amérique centrale ces 15 dernières années sont une tragédie de premier ordre pas seulement à cause de leur effroyable prix en vies humaines, mais parce qu’une décennie plus tôt, il y avait de réelles perspectives de progrès en direction d’une démocratie sensée et de la satisfaction des besoins humains, avec des succès rapides au Salvador, au Guatémala et au Nicaragua.

Transformer le Guatémala en un champ de mort.

En 1944, une révolution y renversa un tyran sanguinaire et déboucha sur l’établissement d’un gouvernement démocratique, un mouvement national pour libérer le Guatémala de la dictature militaire, de l’arriération sociale et du « colonialisme économique ». Sous Reagan, le soutien à un quasi-génocide au Guatémala devient complètement hystérique. Au début des années 1980, les amis de Washington massacrèrent des dizaines de milliers de Guatémaltèques, principalement des amérindiens des hautes terres, et d’autres furent torturés et violés en nombre incalculables.

Vacciner l’Asie du Sud-est.

En 1948, le secrétariat d’Etat reconnu que le Vietminh était le mouvement nationale du Vietnam, qui favorisa le développement indépendantiste et ignora les intérêts des investisseurs étrangers. On avait peur d’un exemple positif de développement réussi. C’est en gros la stratégie américaine dans le Tiers Monde. N’ayant pu utiliser leurs militaires locaux, les USA utilisèrent leurs propres forces par la guerre. Afin de saigner le Vietnam, nous avons supporté les Khmers rouges par l’entremise de nos alliés, la Chine et la Thailande. Les Cambodgiens doivent payer de leur sang notre besoin de certitude que le Vietnam ne se relèvera pas. Les Vietnamiens doivent être punis pour avoir résisté à la violence américaine. Le virus a été détruit. Le Tiers monde doit apprendre que personne ne redresser la tête. Le gendarme de la planète poursuivra sans relâche tous ceux qui commettront ce crime inqualifiable.

La guerre du Golfe.

La guerre du Golfe a été une application des mêmes grands principes. Lorsque l’Irak envahit le Koweit, en août 1990, le Conseil de sécurité des Nations Unis le condamna vite et imposa de sévères sanctions à son égard. Pourquoi la réponse des Nations unis fut-elle si prompte et si ferme, pour la première fois ? L’alliance gouvernement américain-média offrit une réponse toute faite. Primo, on nous raconta que l’agression de l’Irak était un crime exceptionnel et qu’elle méritait une sanction tout aussi exceptionnelle. Secundo, ces mêmes autorités proclamèrent que maintenant les Nations unis fonctionnaient enfin comme elles étaient censées le faire. Les raisons de cette réplique sans précédent contre Saddam Hussein n’était pas son agression brutale, mais le fait qu’il avait marché sur les orteils des mauvaises personnes. Si les Nations unies furent capables de répondre à l’agression de l’Irak, c’est parce que pour une fois, les USA le lui permirent. La sévérité sans précédent des sanctions des Nations unies fut le résultat de l’intense pression et menaces américaines. Les USA mirent immédiatement tout en œuvre pour court-circuiter l’option diplomatique en expédiant dans le Golfe une énorme force militaire. Accompagnée par la Grande Bretagne et soutenue par des dictatures familiales qui dirigent les états pétroliers du Golfe…

Les USA sont très heureux qu’il existe des questions « connexes ». En refusant la diplomatie, les USA atteignirent leurs principaux objectifs dans le Golfe. Il était de première importance que les incomparables réserves énergétiques du Moyen Orient demeurent sous notre contrôle, et que les énormes profits qu’elles produisent aident à soutenir l’économie des USA et de son client britannique. Après avoir atteint ces objectifs, Washington passa au maintien de la « stabilité » supprimant toute menace de changement démocratique dans les tyrannies du Golfe et prêtant son accord tacite à Saddam Hussein lorsqu’il écrasa les insurrections populaires des Chiites dans le Sud, à quelques kilomètres des lignes américaines, puis lorsqu’il fit de même avec Kurdes au Nord.

3- LAVAGE DE CERVEAU À DOMICILE.*

Nous avons nos deux antagonistes l’un en face de l’autre, soit l’Union Soviétique et les USA. Pour les USA, le « communisme » inclut tous ceux qui ont «  la capacité de s’assurer le contrôle des mouvements de masse ». Au lieu de se battre ensemble, on préféra instaurer un système de gestion du monde qui reçut le nom de guerre froide. Selon l’opinion conventionnelle ( qui paraît vraie), la guerre froide fut une conflit entre deux superpuissances, provoqué par l’agression soviétique. Du côté soviétique, les évènements de la guerre froide furent les interventions répétées en Europe de l’Est : des chars d’assaut à Berlin-Est, à Budapest et à Prague. Du côté américain, il y eut des interventions partout dans le monde, et cela reflète bien le statut atteint par les USA comme première puissance.

Sur le front intérieur, la guerre froide permit à l’Union soviétique d’asseoir sa classe dominante militaro-bureaucratique au pouvoir, et elle amena les USA à forcer leur population à subventionner l’industrie de technologie avancée. On employa la bonne vieille recette toujours prête à servir- la crainte d’un ennemi redoutable. Cet ennemi, la guerre froide le fournit également. Chaque superpuissance contrôlait son principal ennemi, i,e, sa propre population, en la terrifiant avec les crimes ( tout à fait réels) commis par l’autre. Sur des points fondamentaux, donc la guerre froide était une sorte d’arrangement tacite entre l ‘Union soviétique et les USA autorisant ces derniers à livrer leurs guerres contre le Tiers monde et à contrôler leurs alliés en Europe, tandis que les dirigeants soviétiques maintenaient une poigne de fer sur leur propre empire intérieur et sur ses satellites en Europe de l’Est.. Pourquoi la guerre froide prit-elle fin… et comment cela changea t-il les choses ?

En Union soviétique, les dépenses militaires plafonnèrent et les problèmes internes s’amplifièrent avec la stagnation économique. La guerre froide se termina par la victoire du vainqueur, les USA. La fin de la guerre froide apporte ses problèmes et la technique utilisée pour contrôler la population domestique à dû évoluer. Il faut inventer de nouveaux ennemis.

Pour remplacer l’empire du mal qui venait de disparaître, on se rebattit sur la menace que constituaient les trafiquants de drogue d’Amérique latine- à la télévision, plusieurs émissions montraient comment les drogues détruisent notre société. L’effet sur l’opinion publique fut immédiat. Comme la menace soviétique jadis, cet ennemi fournit une excellente excuse pour maintenir une présence militaire américaine là où il y a des activités rebelles ou autre sujet d’inquiétude. Ainsi, sur la plan international, «  la guerre à la drogue » sert à masquer l’intervention. Sur le plan national, cela n’a pas grand chose à voir avec la drogue, mais plutôt avec la nécessité de distraire la population, d’intensifier la répression dans certains quartiers et de s’assurer un soutien pour pouvoir s’en prendre aux libertés fondamentales. Cela ne veut pas dire que « l’abus de substance » n’est pas un problème grave. Par contre, l’utilisation de la marijuana n’a causé aucun décès par 60 millions de consommateurs. Cette répression a détourné ces personnes vers des drogues plus dangereuses comme la cocaïne. Un autre exemple : la guerre de l’opium menée 150 ans plus tôt lorsque le gouvernement britannique avait forcé la Chine à ouvrir ses portes à l’opium en provenance des Indes britanniques ; on imposa alors une forte dépendance à cette drogue en Chine. Et plus tard, lorsque la CIA déplaça ses activités vers le Pakistan et l’Afghanistan, le trafic de la drogue connut un boum là aussi. La relation étroite entre le trafic de la drogue et le terrorisme international n’a rien de surprenant.

LA GUERRE, C’EST LA PAIX- LA LIBERTÉ, C’EST L’ESCLAVAGE- L’IGNORANCE C’EST LA FORCE.

Une caractéristique des termes du discours politique c’est qu’ils sont généralement à double sens. L’un est le sens selon le dictionnaire, et l’autre est dans le sens de servir le pouvoir (doctrinal).

Démocratie : les gens qui constituent la société peuvent participer concrètement à la gestion de leurs affaires. Le sens doctrinal désigne un système dans lequel les décisions sont prises par certains secteur de la communauté des affaires et par les élites qui s’y rattachent. Le peuple n’est qu’un spectateur de l’action et non pas un participant.

Crise de la démocratie : existe quand certaines tranches du peuple sortent de leur apathie et commencent à s’organiser et à se lancer dans l’arène publique. C’est une menace qui doit être surmontée d’une façon ou d’une autre : au Salvador, par des escadrons de la mort ; chez nous, par des moyens plus subtils et indirects.

Libre entreprise : désigne un système de subventions publiques et de profits privés, avec une intervention massive du gouvernement dans l’économie pour maintenir l’Etat Providence pour les riches.

Processus de paix : les naïfs croiront qu’il désigne des efforts fait pour obtenir la paix. Dans son sens politiquement correct ou juste, ce terme désigne ce que fait le gouvernement américain- ce qui consiste à faire obstacle aux efforts internationaux en faveur de la paix.

Intérêt particuliers : aux USA, pour les démocrates, le terme intérêts particuliers désigne le bien-être pour l’ensemble de la population, sauf les grandes entreprises et les gens d’affaires en général. Mais dans un discours politiquement juste, leurs intérêt particuliers s’appellent l’intérêt de la Nation, devant lequel tous doivent se courber. Ce qui n’est pas le cas des républicains qui eux sont plus clairs de leur engagement avec ces gens d’affaires, ces gens qui livrent une guerre de classe très dure contre le gros de la population, faisant appel à la crainte respectueuse des grands dirigeants et à tous les autres procédés habituels pour contrôler la population.

Socialisme : le vrai sens c’est le contrôle de la production par les travailleurs eux-mêmes, pas par les propriétaires ou les directeurs qui les mènent et contrôlent toutes les décisions, que ce soit dans les entreprises capitalistes ou dans un Etat totalitaire. Parler de l’Union soviétique comme d’un Etat socialiste est un cas intéressant de langage doctrinal à double sens. Le coup d’Etat bolchévique d’octobre 1917 plaça le pouvoir étatique dans les mains de Lénine et Trotsky qui s’empressèrent de démanteler les institutions socialistes naissantes ( ex : conseils de travailleurs) et de convertir la force de travail en ce qu’ils appelèrent une « armée de travail » placée sous le commandement du chef. Malgré plusieurs désaccord, les deux principaux système de propagande se rejoignaient pour désigner la destruction immédiate de chaque élément du socialisme par les bolchéviques. Ils appelèrent leur système socialiste afin d’exploiter le prestige moral du socialisme. Les Occidentaux acceptèrent le mot socialiste pour la raison contraire : ils voulaient dénigrer les idéaux libertaires qu’ils craignaient en les associant aux cachots bolchéviques, saper ainsi la croyance populaire en une possibilité réelle de progrès vers une société plus juste, un intérêt réel pour les besoins et les droits des êtres humains. Si le socialisme est une tyrannie mais qu’il est la seule solution de remplacement du capitalisme d’Etat axé sur les grandes entreprises, alors les gens se soumettront à ses structures autoritaires. Avec l’effondrement du système soviétique, il existe une occasion de ranimer cette pensée socialiste libertaire.

Les Médias.

Le système doctrinal, qui produit ce que nous appelons de la « propagande » a deux cibles distinctes. La première, c’est le 20% de la population qui joue un rôle dans la prise de décision ; leur approbation de la doctrine est cruciale car ils mettent à exécution une ligne de conduite. La deuxième, c’est le 80% de la population qui sont les « spectateurs de l’action », le troupeau dérouté. Il regardent les romans à la télé, le Super Bowl, etc,,, Ces secteurs du système doctrinal servent à distraire la masse des prolétaires et à consolider les valeurs sociales de base : la passivité, la soumission à l’autorité, la vertu de l’avidité et du gain personnel, le manque d’intérêt pour autrui, la crainte d’ennemis réels ou imaginaires…

Le but est de garder le troupeau dérouté en était de déroute. Cela ne veut pas dire que les médias ne peuvent pas être influencés par l’ensemble de la population. Les médias indépendants ( alternatifs) peuvent également jouer un rôle important- ce qui constitue la menace démocratique qui fait si peur aux élites dominantes.

L’Avenir.

Ce que souhaitent ceux qui détiennent le pouvoir réel, c’est une population passive, tranquille. Il s’agit donc de n’être ni passif, ni tranquille. Il y a des tas de façons d’y arriver. Même le simple fait de poser des questions peut avoir un effet important.

Manifestations, lettres écrites, et votes, tout cela peut être utiles ; cela dépend de la situation. Surtout, il faut une action soutenue et organisée. Aucun système de pouvoir… n’est indifférent à la dissidence publique. A part de rencontrer nos élus du peuple, vous pouvez aussi faire vos propres recherches. Ne pas trop compter sur les livres d’histoire officiels mais se référez à des monographies écrites par des spécialistes et le résultat de ces recherches peuvent changer l’esprit des gens. La véritable recherche est toujours une activité collective, et ses résultats peuvent contribuer de façon importante à transformer les consciences, à augmenter la perspicacité et la compréhension, et à frayer la voie à une action constructive. La lutte pour la liberté n’est jamais terminée. Les gens du Tiers monde ont besoin de notre compréhension et de notre sympathie ; bien plus que cela, ils ont besoin de notre aide. Nous pouvons leur fournir une marge de survie en déclenchant des perturbations internes ici aux USA. Que ces pays puissent mener leur lutte à bien en dépit du genre de brutalité que nous leur imposons, dépend en grande partie de ce qui se passe ici.

Conclusion et commentaires personnels.

Ce que vous venez de lire n’est malheureusement pas de la fiction mais une bien triste réalité ; ce n’est pas la version officielle mais réelle. Ici, la manipulation et la conspiration sont presque à leur zénith. On nous a fait croire en la démocratie, aux libertés individuelles et l’importance du niveau de vie. On constate plutôt l’effet inverse d’abord dans les pays mentionnés et ensuite chez nous par toutes sortes de procédés fallacieux dont nous n’en revenons pas au fur et à mesure que nous les connaissons. De plus en plus de groupements et d’individus entrent et entreront dans la course pour parler des vraies affaires comme on dit. En raison de nos bonnes intentions, nous avons cru que nos dirigeants pensaient de même. C’est faux et les preuves sont faites car nous pourrions passer tous les secteurs en dehors de la politique étrangère et nous arriverions à des constats peu réjouissants. Il ne faut surtout pas croire que nous ne sommes pas touchés, car ce serait encore là une autre manipulation. De façon générale, nous comprenons mieux les mots révolutions, résistance, rebelles et antifascistes ; ce sont ces groupes qui se battent contre l’oppression , la manipulation et le mensonge.

Ce résumé textuel n’avait pas pour but d’augmenter notre sentiment d’impuissance mais plutôt de nous encourager à poser des actes. Nous ne devons plus être des spectateurs passifs et assis mais bien des participants actifs et debout. Le système fait tout ce qu’il faut pour que les moutons blancs entrent dans la bergerie qui les conduiront ensuite à l’abattoir. Vous devez le savoir et ensuite le faire savoir, ce qui constituera une de vos missions la plus noble et humanitaire qui soit. Dire la vérité est-il de la dissidence ou encore un geste terroriste ? Si oui, vous avez tout compris.

Comme le disait Noam Chomsky dans un autre de ses livres ; » On fabrique de plus en plus l’opinion publique avec toutes sortes de techniques afin de l’amener à croire ce qu’on veut bien lui faire croire. Comment en arrive t-on à faire participer une population et ses jeunes soldats à la guerre ? Personne n’a vraiment de raison d’aller tuer ou torturer d’autres personnes. Il faut donc les mobiliser et pour ce faire, il faut l’effrayer. Et pour continuer à se donner raison, on n’hésitera pas à falsifier l’histoire. ». Pour ma part, je ne serai pas surpris si le gouvernement américain n’allait pas avoir un budget pour améliorer son image à l’étranger… on comprend pourquoi. Le réveil de la population dont vous faites partie va se poursuivre, non seulement parce que c’est une route incontournable mais aussi que nous avons atteint les limites du ridicule. Ca paraît trop. Et comme nous ne voulons pas être ridiculisé davantage, la seule raison sera d’agir et d’être ce que nous devons être.

La parole, l’écriture, les manifestations sont des moyens faciles à utiliser. Nous l’avons vu avec les manifestations contre la guerre de l’Irak. Nous avons aussi des sites Internet très nombreux pour nous informer sur ce qui se passe vraiment et ce à la condition d’être sur les bons sites. Le dernier site connu