Prostitution et travail sexuel: le client1

Daniel Welzer-Lang

Quand on aborde la prostitution, la question des clients embarrasse… Judiciarisé en Suède, pourchassé au Québec par des policier-e-s leurres, diabolisé dans beaucoup de pays, le client semble être le grand inconnu du commerce du sexe (voir toutes les publications des associations abolitionnistes à tendance miséralibiliste et/ou judéo-chrétienne). Et régulièrement, de colloques en réunions, j'entends "qu'"on" ne sait rien des clients". J'aimerais interroger cette méconnaissance.

Première remarque : ce "on" ignorant et neutre est contre-productif puisqu'il permet d'occulter le fait que la connaissance en la matière est fonction d'une socialisation sexuée : Les hommes, comme dominants, savent…

Les hommes, les humains socialisés en mâles dominants par et dans les rapports sociaux de sexe, savent qui et comment sont les clients. Dès la prime enfance, à travers les revues pornographiques achetées ou volées, les jeunes mâles apprennent que l'on peut fantasmer, s'exciter seul ou en groupe devant des figures de femmes, et que ces figures, ces représentations de personnes réelles (payées pour cela, mais les jeunes n'en ont pas toujours conscience) sont disponibles à leurs scripts sexuels. De plus, ces images, de par leurs poses, les propos ou scenarii sexuels qu'on leur prête, aident à structurer un imaginaire sexuel. Le client, en achetant ces revues achète aussi le droit d'imaginer leur possession sexuelle.

La question du type d'imaginaire ne nous intéresse pas ici. Mais on retiendra qu'à travers cette socialisation pornographique les mâles apprennent à dissocier affects (produits de la rencontre entre deux personnes et des liens sociaux créés) et excitation sexuelle. On peut, et dans la maison-des-hommes (Welzer-Lang, 1994, 2000) on doit, être excité par les figures représentant des femmes disponibles à la sexualité du consommateur. Et cette sollicitation à la dissociation est renforcée par l'ensemble de nos mass-médias qui, à longueur de temps, nous signalent la "beauté" des femmes présentes sur les plateaux de TV, dans les films, les pubs…

Remarquons qu'en même temps que les mâles sont socialisés en clients, ils le sont dans un paradigme hétéronormatif où l'objet de désir est centré sur les femmes, leur pénétration ; ce qui dans l'idéel masculin signifie possession et soumission. Hétéronormativité intégrée au sein d'un fort vécu homosocial, notamment quand les jeunes regardent la porno en groupe de mâles, excluant la plupart du temps les filles de ces jeux. Jean-Jean (2000) explique les difficultés qu'ont, par la suite, les hommes qui aiment les hommes à investir toute leur sexualité ; comment les homosexuels ou les bisexuels doivent se débrouiller seuls pour traduire la socialisation masculine hétérocentrée dans leurs goûts sexuels.

Plus tard, tout mâle sait qu'il peut, pour une somme modique, louer ou acheter les services sexuels d'une femme, d'un homme, ou d'un transgenre. Quand on observe les mâles en bandes qui rodent autour des personnes prostituées, on retrouve au sein de leur groupe cette ambiance homosociale particulière : ils chassent !

Seulement le secret qui lie les dominants entre eux (Godelier, 1982, Mathieu, 1985, Welzer-Lang, 2000) leur demande le silence. Dans un système viriarcal, à domination masculine, la sexualité extraconjugale de l'homme n'est aucunement contradictoire avec le contrat de fidélité du mariage.

C'est la définition asymétrique de la fidélité qui divise hommes et femmes et sur laquelle se fixe une partie du secret. Pour les femmes, la fidélité inclue leur non-accès à d'autres types de sexualité. Quelles qu'en soient les formes : récréatives, ou investies socialement. Et les hommes contrôlent, notamment par l'enfermement domestique, la violence et la jalousie, l'exclusivité d'usage de leur compagne. Quant à eux, ils sont fidèles au " contrat " de mariage, c'est-à-dire qu'ils n'investissent pas affectivement, ou peu, leurs autres formes de sexualité. En tous cas, les hommes (fidèles) privilégient la vie sociale, affective, reproductive avec leur compagne légitime. Les définitions différentes de l'amour encadrent le secret des hommes : tout-en-un pour les femmes [le même homme — tel un prince charmant — doit être un bon père, un bon mari et un bon amant] et division des femmes en plusieurs types pour les hommes [la compagne légitime affectée au domestique, et les salopes (que l'on ne paie pas) ou les putains (que l'on doit payer) affectées à la sexualité].

Bref, l'homme ordinaire sait qui sont les clients dans la mesure où il l'est lui-même, au moins potentiellement. Toutefois, ce fait ne peut être dévoilé aux non-hommes, aux dominées (les femmes), sous peine de perdre les bénéfices attribués socialement aux hommes dans le cadre de leur appropriation individuelle d'une compagne. Les épouses doivent croire que leur homme est différent des autres : les clients.

Les personnes qui travaillent dans le commerce du sexe,

— celles qui vendent (ou louent) des services sexuels tarifés à l'acte, ou à temps limité,

— celles qui, quelle que soit leur activité professionnelle (métiers de l'hôtellerie, de services, etc.), travaillent dans des sphères où se louent ou se vendent des formes de sexualité tarifées, que le tarif concerne l'accès individualisé à un-e travailleur/travailleuse du sexe ou à une installation favorisant la rencontre sexuelle présumée alors gratuite et volontaire,

… savent aussi qui sont les clients. Mais, on ne les écoute pas.

La morale participe à l'éviction des droits de citoyenneté des personnes prostituées. En particulier, en France, en Europe, quand ces personnes parlent, leur propos sont systématiquement mis en doute. Comme si derrière chaque prostitué-e se cachait un proxénète. Non seulement le stigmate affecté aux prostitué-e-s contribue à leur isolement social, donc à leur disponibilité pour les clients, mais le fait que les femmes prostituées revendiquent aujourd'hui leur indépendance est systématiquement interprété comme une forme de déni: "Plus tu dis que tu es libre, moins tu peux l'être en réalité", pensent certaines personnes. Et cette position est souvent le fait de ces mêmes femmes des classes moyennes et supérieures (et évidemment de leurs pairs masculins), influencées par la morale chrétienne, qui présentent par ailleurs le client comme atteint d'une " pathologie " particulière dont serait épargnés les hommes "normaux" (et en particulier leurs époux). Que la Police des mœurs (Lyon/FR3/juin 2000) explique qu'aujourd'hui, en dehors des femmes trafiquées, seules 10% des femmes sont maquées, que les chercheure-e-s et les personnes prostituées disent la même chose ne sert à rien. Face aux recherches empiriques, aux comptages policiers, les abolitionnistes miséralibilistes opposent leur Morale.

Remarquons par ailleurs que la stigmatisation des travailleuses du sexe semble proportionnelle à leur paupérisation. Paupérisation que l'on voit croissante avec l'arrivée des femmes provenant des pays pauvres, et donc la baisse des prix des prestations liée à la loi de l'offre et de la demande.

Quant aux autres personnes qui travaillent dans le commerce du sexe, celles qui affichent un métier plus ordinaire, c'est-à-dire moins stigmatisé, l'effet de stigmate associé à la prostitution et au commerce du sexe les pousse tout de même à la discrétion. Bien sûr qu'être serveur/serveuse dans un restaurant échangiste, là où l'on sert les plats au milieu de jeux sexuels divers, gérant d'un sauna, barman dans un bar lié à la prostitution, etc., implique une certaine connaissance de ce que sont les clients. Mais pour ne pas subir les effets de stigmate, on se tait.

Toujours est-il que dans les ""on" ne sait pas", ce ne sont pas non plus les personnes qui travaillent dans le commerce du sexe qui parlent.

Les clients du travail sexuel et du commerce du sexe sont très majoritairement des hommes ! Et des hommes ordinaires, au sens où ce sont des personnes normalement socialisées en hommes.

On peut être client de deux manières qu'il me semble intéressant de discuter. On m'excusera au préalable de refuser de limiter mon analyse aux seuls clients qui s'affichent hétérosexuels. Dans l'analyse sociologique des hommes et du masculin, les hommes qui aiment les hommes, les hommes qui ont des sexualités avec d'autres hommes, sont aussi des personnes à part entière, et des hommes. Le mépris sexiste, homophobe et hétérocentré ne devrait pas avoir de place dans une démocratie comme la nôtre. Même si la morale a du mal à intégrer ces formes de sexualité, contribuant à l'isolement et à la stigmatisation des homosexuel-le-s ; parfois même en contribuant au suicide des jeunes gais (Dorais, 2000).

Deux types de clients existent :

— ceux qui paient une personne

— ceux qui paient une structure commerciale qui met à la disposition des clients des personnes et/ou des installations pour l'exercice des sexualités récréatives tarifées .

Dans les deux cas, on observe la mise en place d'une dissociation entre vie domestique et vie sexuelle. Par rapidité, j'ai parfois décrit cette dissociation comme une division entre affectif et sexuel. L'affectif serait réservé aux compagnes légitimes — non tarifées à l'acte mais dont la sexualité est intégrée au " contrat " d'union — et distinct du sexuel vécu dans le commerce du sexe. A l'écoute des clients, des personnes prostituées, il faut modérer cette présentation. Quand un client fréquente la même femme prostituée depuis (très) longtemps, comme dans tous les échanges commerciaux réguliers et en particulier les métiers qui " touchent " le corps, on observe des interactions, des discussions qui ne concernent pas exclusivement la sexualité, mais aussi la vie quotidienne : du choix d'une nouvelle voiture à l'état de santé des enfants, avec parfois l'échange de conseils (Tabet, 1987). Bref, du lien social et parfois du sentiment, visibles dans les marques d'affection qu'apportent souvent le " client fidèle". Les relations ponctuelles, celles vécues par exemple dans le commerce du sexe multisexuel (saunas gais ou commerces dit échangistes) ne sont pas non plus systématiquement dénuées d'affects. L'affectif est lié au lien social, aux relations entre les gens et à l'ensemble des émotions que créent les relations humaines. De fait, nos observations tout comme le discours des hommes concernés infirment le fait que l'affectif soit obligatoirement associé à une relation longue.

Ainsi, quand des hommes relatent leurs rencontres sexuelles avec des inconnu-e-s, par exemple dans un sauna, ils expriment leurs plaisirs à donner, à offrir du plaisir à l'autre ou aux autres, à accepter et recevoir le plaisir de l'autre ou des autres ; quand ces plaisirs altruistes s'étendent au groupe présent dans une émotion et une joie collectives, les hommes, les clients, montrent des signes évidents de dépassement du seul interêt égoïste ou égocentré. La magie de se laisser aller à donner/recevoir, à accepter l'autre comme il/elle est, l'échange émotif intense qui signe un dépassement de soi ne sont pas l'apanage des relations liées au commerce. On les trouve aussi dans les relations amoureuses de longue durée. Ou dans certaines interactions que décrivent des prostitué-e-s qui, comme tout-e salarié-e et travailleur/euses peuvent prendre, parfois, dépendant des conditions, du plaisir au travail. Mais là encore qu'une personne prostituée ose dire le plaisir à travailler, à accueillir un client, à échanger avec lui, représente un danger dans les découpages hétéronormatifs entre domestique et extra-conjugal. Le discours moraliste aime développer l'image misérabiliste de la pute au grand cœur, surexploitée, une image qui corresponde à la place sociale qu'on leur assigne, au stigmates associés à la prostitution.

Aujourd'hui les débats, les critiques et les discours sur les clients sont centrés sur les relations prostitué-e-s (et souvent prostitué-e-s de rue) / clients. Pour certaines personnes, le fait de payer pour un rapport sexuel serait une forme d'exploitation, d'oppression, voire même dans certains discours excessifs une forme légalisée d'abus sexuel.

Le fait de payer une personne revient-il ipso-facto à l'exploiter ? Le fait de payer une structure commerciale est-il différent ?

Ne devrions-nous pas, à propos du débat sur les clients :

— Dépasser l'apparente non-connaissance pour engager un débat plus global sur les sexualités récréatives et le rapport au personnel chargé d'y répondre, d'une manière ou d'une autre, que ce personnel soit payé à l'acte ou au temps ? Qu'en est-il de l'exploitation et du travail, y compris en termes marxiens ; des souffrances au travail, pour reprendre l'expression de Dejours (1998) ?

— Approfondir le croisement entre problématique des rapports sociaux de sexe et commerce du sexe. En quoi le fait, pour une femme ou un homme de vendre ses services directement est différent du fait de les vendre à travers un contrat de travail où un-e intermédiaire (souvent des hommes) tirent des bénéfices de la prestation ? Quelles perceptions différentes en a le client ? Pourquoi certaines personnes, clients ou non, veulent à tout prix empêcher les femmes de tirer directement bénéfice de leur travail, et d'autre part ne disent rien sur les hommes prostitués ? Qu'en est-il des rapports sociaux de sexe dans les rapports intra-genre, entre hommes, entre prostitués, travailleurs du sexe et clients, entre dominants ? Les travailleurs et travailleuses du sexe ne sont-ils/elles pas aussi parfois client-e-s ? Quelles sont les perceptions des places sociales des un-e-s et des autres ?

Annoncer comme le propose Alain Lipietz que "Certes plus de 30% des personnes prostituées en France sont des hommes, mais, comme le remarque Daniel Welzer-Lang, " ces hommes sont utilisés comme des femmes ". Le système prostitutionnel reproduit en le poussant à l'extrême le rapport global de domination des hommes sur les femmes, c'est-à-dire qu'il en est à la fois le reflet, la conséquence, mais aussi un exemple, une école de ce que les hommes peuvent attendre des femmes" (2000) est un raccourci peu heuristique. En tous cas, cette affirmation, juste en soi, n'ouvre pas le débat sur les rapports sociaux de sexe vécus au sein même du commerce du sexe. Débat qu'il me semble important de réouvrir. Pour notre part, nous avons montré les différences entre femmes et hommes prostitué-e-s sur le trottoir, comment l'asymétrie de leur position sociale (en tant que femme ou homme) détermine non seulement leurs discours, mais influe aussi sur leurs conditions de travail, l'exposition aux risques de proxénétisme, les violences subies ; ce qui ne doit en rien faire oublier les agressions homophobes observées journellement. Il reste à prolonger cette analyse à tous les autres aspects du commerce du sexe. Ainsi l'exemple des strip-teaseurs et strip-teaseuses aperçu-e-s dans les salons de l'érotisme (et ce ne sont pas les seul-e-s) me semble important à approfondir.

Rappelons nous de ce qu'écrivait Maurice Goldelier : "Tout se passe comme si la sexualité était constamment appelée à occuper tous les lieux de la société, à servir de langage pour exprimer, de raison pour légitimer des réalités dont les fondements ne relèvent pas, ou pas principalement, de son ordre" (1995: 13). Observer la sexualité à travers le prisme du commerce du sexe et du travail sexuel semble — le séminaire l'a confirmé — riche d'informations et de nouvelles manières de problématiser la question des sexualités. Bien-sûr, il faut déterminer en quoi le travail sexuel, le commerce du sexe, sont des miroirs des autres rapports sociaux de sexe vécus par ailleurs, hors de la sexualité. Ainsi, ne pourrions-nous pas à cette occasion commencer à évoquer les mobilités sociales descendantes des hommes (Welzer-Lang, 1999) ou les masculinités subordonnées (Connell, 2000) pour expliciter comment des hommes deviennent prostitués ?

La notion de travail sexuel elle-même nécessite d'être exploitée plus avant. Nous qualifions par exemple de travail sexuel les prestations des femmes strip-teaseuses sur internet. Elles offrent un service qui s'inscrit dans la sexualité des clients. Pourquoi alors ne pas dérouler cette analyse pour questionner la sexualité elle-même, du moins sa définition théorique ? Les échanges dans les chats, les serveurs de dragues sont souvent analysés comme du "fantasme", alors conçu comme sphère isolée des expériences corporelles et émotives. En fait, notre approche en terme de commerce sexuel permet de dépasser cette opposition simpliste entre fantasmes et sexe proprement dit ; opposition dans l'aquelle l'acte sexuel typique, ou représentatif, est celui de pénétration : représentation elle-même fortement influencée par la logique reproductive hétérocentrée (religieuse ET d'Etat).

D'autres questions restent à poser…

Quelques mots sur la question du proxénétisme, cette forme particulière d'oppression, de dépendance dans laquelle un mélange de violences — et parfois d'affects ou d'amour — une femme se trouve obligée de verser tout ou partie de ses gains à un homme ou un réseau d'hommes. Sans doute les lois sur les violences sexistes, la législation qui montre les seuils de tolérance à la violence faite aux femmes, englobent-elles cette forme de relation oppressive. Et l'expérience montre qu'aider les femmes (et quelques rares hommes) à se libérer de l'emprise de ces négriers modernes nécessite un dispositif spécifique, une loi contre le proxénétisme. Notamment parce que les (ex)macs affirment eux-aussi avoir renoncé à leur activité à cause du risque pénal encouru.

Toutefois, là aussi le sens commun, peut produire des effets pervers. Qui vivrait sans amour ? Les prostitué-e-s pas plus que les autres ! Alors, d'autres questions se posent : tout homme qui vit une relation avec une personne prostituée est-il un proxénète ? Méfions nous d'une loi qui, sous prétexte d'aider la libre circulation des personnes, leur non-dépendance à un système mafieux, les contraint à l'isolement et in fine à la dépendance des macs et réseaux cachés.

De plus, le fait d'être contraint-e de donner son salaire, les produits de son travail à un homme, ne se limite pas à la prostitution. Faut-il considérer tous les hommes mariés dominants, ceux qui s'attribuent et s'approprient les produits du travail domestique des femmes (mais aussi les services sexuels), ceux qui captent tout ou partie du salaire de leur conjointe… comme des maquereaux ? En quoi le proxénétisme se distingue-t-il du mariage traditionnel ? Et qui décide que la situation est différente ? Les hommes qui légifèrent, ceux qui sont chargés de faire appliquer les lois ?

Que dire aussi des structures commerciales, des sociétés qui embauchent les femmes, souvent jeunes, dans les services de téléphone rose et autres services télématiques ? Les femmes travaillent, vendent du service sexuel aux client-e-s par l'intermédiaire de leur voix, de leurs mots, de leurs scripts sexuels. Les responsables de ces services captent là-aussi une partie des ressources payées pour un service sexuel. Sont-ils proxénètes ? Avons-nous à faire à une forme (nouvelle) de proxénétisme industriel ? Que dire alors des Télecoms qui prennent leur pourcentage sur ce travail sexuel ?

On le voit, le débat ne fait que commencer…

Bibliographie

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Godelier Maurice, 1995, "Qu'est-ce qu'un acte sexuel?" in Revue Internationale de psychopathalogie, n° 19, pp. 351-382.

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- Mathieu Nicole-Claude, 1985, "Quand céder n'est pas consentir, des déterminants matériels et psychiques de la conscience dominée des femmes, et de quelques-unes de leurs interprétations en ethnologie" in L'Arraisonnement des Femmes, essais en anthropologie des sexes, Paris, E.H.E.S.S, pp. 169-245.

- Tabet Paola, 1987, " Du don au tarif ", in Les Temps modernes, n° 490.

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- Welzer-Lang, Daniel, 1999, Et les hommes ?, Etudier les hommes pour comprendre les changements des rapports sociaux de sexe, Habilitation à Diriger les Recherches, Université Toulouse-2 Le Mirail.

- Welzer-Lang, Daniel, 2000, " Pour une approche proféministe non homophobe des hommes et du masculin " in D. Welzer-Lang (sous la dir) Nouvelles approches des hommes et du masculin, op. cit., 109-138.

- Welzer-Lang, Daniel.(1994) L'homophobie, la face cachée du masculin, in D. - Welzer-Lang, P-J. Dutey, M. Dorais : La peur de l'autre en soi, du sexisme à l'homophobie, Montréal, V.L.B, pp 13-92.


1 Contribution au premier séminaire sur le travail sexuel en janvier 2001